Tout savoir sur l'île de Délos en Grèce : légende, histoire, monuments et musée

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La terrasse des lions à Delos - Bernard Gagnon, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons

Délos, petite île granitique et aride de la mer Égée, se situe au centre des Cyclades, en face de l’île touristique de Mykonos. Cette ile inhabitée qui rivalise de par son importance archéologique avec Delphes et Olympie, offre certainement l’ensemble de vestiges le plus varié en Grèce. L’île de Délos fait d’ailleurs partie des 20 sites en Grèce inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco !

Sommaire :

Retrouvez aussi tous nos conseils pratiques pour visiter Delos dans notre article dédié.

Pour les 150 ans de fouilles et d’études à Délos, l’École Française d’Athènes organise une exposition dans ses jardins jusqu’au 6 Novembre 2023 ainsi qu’une exposition virtuelle jusqu’au 31 Mai 2024.

Délos, l’île sacrée

L’ensemble des îles des Cyclades ont pris leur nom du mot grec « Kyklos » (cercle) parce qu’elles formaient un cercle autour de l’île sacrée de Délos. Il est vrai que la position géographique de Délos est privilégiée. L’ile est en effet située à mi-chemin entre le continent grec d’un coté et l’Ionie, Chios, Samos, Rhodes et la Crète de l’autre.

L’île de Délos a une superficie de 3,43 km2, une longueur de 5 km et une largeur de 1,3 km. Sa plus haute colline, le Cynthe (Kynthos) est haute de 113 m. Et elle est traversée par la rivière d’Inopos, connue depuis l’antiquité.

La légende Délos

La légende raconte que Délos était un morceau de la Sicile qui errait dans la mer, à moitié caché par les vagues. La Titanide Léto cherchait un endroit pour mettre au monde les enfants qu’elle attendait de Zeus – Apollon et Artemis. L’épouse de Zeus, Héra, jalouse, fit alors disparaitre tout morceau de terre pour l’empêcher d’accoucher. Zeus pria Poséidon de lui trouver un endroit pour que Léto puisse accoucher tranquillement. Le dieu de la mer remua donc la mer avec son trident et il fit apparaître Délos au milieu des îles des Cyclades.

D’après l’hymne homérique à Apollon (vers 700 av. J. C.), Léto errante trouva asile à Délos. Elle enfanta avec les soins de la déesse Ilithye. Apollon et Artemis sont ainsi nés près d’un palmier voisin du Cynthe et du cours de l’Inopos. La terre immense sourit et se couvrit alors de fleurs ; l’univers fut inondé de lumière.

Apollon devint par la suite le dieu protecteur de l’ile et Délos évolua en un centre tout puissant de son culte.

Ce n’est pas par hasard si les Anciens ont choisi comme lieu de naissance d’Apollon l’île de Délos. Car tout sur cette ile est baigné de lumière depuis les premiers rayons de l’aube jusqu’aux derniers du crépuscule. Cette lumière n’est en effet interrompue ni par des volumes des hautes montagnes ni par la silhouette des arbres. La lumière du soleil est attirée par la cité en ruines, puis reflétée aux yeux éblouis du visiteur.

Temple d'Isis sur le site archéologique de Délos, dans les Cyclades en Grèce
Temple d’Isis à Délos en Grèce – Bernard Gagnon, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons

L’histoire de Délos

Des restes de cabanes circulaires témoignent des premières traces d’occupation à Délos qui remontent au milieu du IIIe millénaire av. J.-C. Mais pendant les dix siècles qui ont suivi, on n’observe aucune trace de vie humaine.

Pendant la seconde moitié du IIe millénaire, à l’époque mycénienne (1580-1200), l’île sacrée d’Apollon a connu une vraie floraison. Grâce à la sécurité qu’assurait en mer la domination minoenne, une ville s’est étendue dans la plaine. Et autour du port ont été construits des édifices importants.

Autour de 1100 av. J.-C., à la fin de la période mycénienne, les Ioniens envahissent les îles et les côtes orientales de la mer Egée. Délos est alors mentionnée dans l’Odyssée et l’hymne homérique à Apollon, écrits tous les deux vers 700 av. J.-C., comme un grand centre religieux sous la protection des Ioniens. Les navires amenaient des pèlerins et des marchandises. Et déjà à cette époque, Délos se développe en port de commerce important. Délos devient alors un centre religieux et reçoit un grand nombre d’offrandes. Plusieurs constructions prestigieuses ornent le sanctuaire d’Apollon.

Au VIe s., Paros et Samos marquent leur présence par de nombreux ex-voto. Mais c’est surtout Athènes qui, depuis longtemps, cherche à affirmer sa suprématie sur Délos, les îles de l’Égée et les villes ioniennes. L’influence athénienne se manifeste sous le tyran Pisistrate qui purifie le sanctuaire d’Apollon entre 540 et 528 en le débarrassant de ses tombeaux.

Après la victoire des Grecs sur les Perses, due en grande partie aux Athéniens, ces derniers assurent leur hégémonie sur les cités grecques en fondant en 478 av. J. C. la première ligue athénienne. Délos est choisie comme le siège de l’amphictionie ionienne mais sous le contrôle direct d’Athènes. La confédération prend peu à peu la forme d’un empire dirigé par les Athéniens. Et en 426 av. J. C., Athènes ordonne alors une nouvelle purification complète de l’ile. Elle obéissait ainsi à un oracle qui l’aurait protégée de la peste qui s’était déclarée pendant la guerre du Péloponnèse. Un décret interdisait aux Déliens de mourir ou de naitre sur l’ile sacrée. Toutes les tombes ont été ouvertes et leur contenu transporté à Rhénée et enfoui dans une fosse de purification commune.

A la fin du IVe s. av. J.-C., après le déclin de la puissance navale d’Athènes, les cités grecques passent sous la domination macédonienne. Sous le règne d’Antigone et de son fils, une confédération insulaire est créée ayant comme centre Délos. L’île est ainsi proclamée libre et indépendante en 314 av. J. C.

A partir du milieu du IIIe siècle et du début du IIe siècle av. J. C., le port de Délos s’ouvre au grand commerce. Situé au centre de la Méditerranée, il devient l’un des principaux marchés pour les céréales entre la Numidie, l’Asie Mineure, la Syrie et l’Égypte. S’y tient également un commerce d’esclaves important. L’ancien caractère sacré de l’île se perd. De nouvelles divinités et de nouvelles religions apparaissent et connaissent d’ailleurs un essor extraordinaire.

Les Romains, vainqueurs de Macédoine, restituent l’île aux Athéniens en 166 av. J.-C.et lui accordent divers privilèges commerciaux pour concurrencer Rhodes. Cette seconde domination athénienne commence avec l’expulsion définitive des Déliens qui se réfugient en Achaïe en continuant de protester contre les Athéniens. Délos devient alors essentiellement peuplée de colons athéniens pauvres et de bourgeois installés là comme fonctionnaires ou comme commerçants. Dans la seconde moitie du IIe s. et au début du Ier s. av. J.-C., Délos comptait une population de 25.000 habitants.

En 88 av. J.-C., Mithridate, roi du Pont, ravage et pille Délos dans une guerre contre Rome. On compte 20.000 victimes. Lorsque les Romains redeviennent les maitres de Délos, ils entourent d’un rempart la plus grande partie de la cité, c’est-a-dire le sanctuaire et le quartier du théâtre.

L’agglomération jadis très étendue est considérablement réduite au début de l’erre chrétienne ( IIe-Ve s. ap. J. C.). Délos est le siège d’un évêché d’où dépendaient les iles voisines de Mykonos, Syros, Serifos, Kythnos. Plusieurs petites basiliques paléochrétiennes sont construites grâce à l’abondance des matériaux architecturaux antiques.

En 727, Délos est pillée par l’empereur byzantin Leon l’Isaurien, en 789 par les Slaves, en 821 par les Sarrazins venus de Crète et ensuite par les Arabes. Désertée et ruinée, Délos tombe dans les mains de la République de Venise qui l’offre à un seigneur de Mykonos. Délos et l’ile voisine Rhénée, deviennent les Delès et c’est ainsi qu’on les appelle encore aujourd’hui. Petite Délos pour l’ancienne Délos, Grande Délos pour Rhénée. L’ile reste inconnue des occidentaux jusqu’à la Renaissance.

En 1873, l’École Française d’Athènes entreprend l’exploration systématique de l’ile. Délos ressuscite ainsi grâce aux fouilles.

Les délia

La religion est à l’origine de la fortune de Délos. L’existence d’une ville importante et d’un port marchand très actif peut s’expliquer par les nombreux privilèges dont jouissaient les grands sanctuaires. Le premier était l’inviolabilité. Les commerçants qui avaient fait de Délos le premier entrepôt de la Méditerranée orientale se plaçaient sous la protection d’Apollon afin de garantir leurs entreprises contre les pillages. Comme tous les grands centres de culte panhelléniques, Délos attirait un grand nombre de pèlerins qui venaient assister aux grandes fêtes religieuses, les Delia.

La fête délienne des Delia était célébrée par les Athéniens à Délos, tous les quatre ans, au mois de mai. Un navire transportait d’Athènes à Délos une centaine de personnes. Débarquée dans l’ile, la procession se rendait au temple en chantant un hymne dans lequel on rappelait les courses de Léto et la naissance d’Apollon et d’Artemis. On célébrait aussi des concours gymniques, hippiques et musicaux. Le programme se terminait par des représentations dramatiques et des banquets.

Les différents monuments de l’île de Délos

A Délos, on trouve tous les éléments de la vie antique : un grand sanctuaire panhellénique, une antre et un lac sacrés, une cité maritime et commerciale avec ses ports, ses quais, magasins et clubs de négociants et une ville bourgeoise du IIe s. av. J.-C.

On peut distinguer à Délos quatre groupes principaux de ruines:

  • La cite religieuse d’Apollon ou Hiéron (sanctuaire)
  • La région du lac Sacré
  • Les sanctuaires du Cynthe et le quartier du théâtre
  • Le port marchand et les petits sanctuaires

La cite religieuse d’Apollon ou Hiéron

L’extrémité nord de l’Avenue des Processions s’ouvrait sur une petite place : le sanctuaire d’Apollon délien (VIe s. av. J. C.) où chaque année au printemps, le dieu venait séjourner pendant la belle saison.

A droite, contiguës au propylée, il y a les ruines de l’Oikos des Naxiens (VIe s. av. J. C.). Contre le mur Nord de l’Oikos des Naxiens reste encore la base de la statue colossale d’Apollon, en marbre. Dédiée par les Naxiens, elle porte une inscription archaïque.

Après le Portique des Naxiens, les ruines d’un temple construit par les Athéniens, nous font penser qu’ il s’agit, peut-être, du Keraton, édifice abritant l’autel des cornes, construit, selon la légende, par Apollon avec les cornes de ses victimes, et devant lequel, pendant la fête des Delia, on dansait la danse de la grue.

On se dirige ensuite vers les hautes fondations de granit du temple d’Artemis qui date de 179 av. J.-C. Bien que compris dans le sanctuaire d’Apollon, l’Artemision formait un ensemble distinct.

Dans la partie orientale du Hiéron d’Apollon, s’allonge un seul édifice, beaucoup plus long que large, désigné sous le nom du sanctuaire des Taureaux.

On sortira du Hiéron d’Apollon pour se diriger vers la région du Lac Sacré, en passant par l’agora de Théophraste.

La région du Lac Sacré

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L’Agora des Italiens à Délos en Grèce – Bernard Gagnon, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons

L’Agora de Théophraste fut formée dans la seconde moitie du IIe s, av. J. C. par l’athénien Théophraste qui aménagea cette place. Près de là, se dressait une grande salle appelée Portique de Poséidon (IIIe s.), élevée pour servir de bourse ou de salle de réunion pour les marchands. Le temple à coté est celui où l’on vénérait Léto, la mère d’Apollon et d’Artemis.

En face de ce bâtiment s’ouvrait par un propylée a 4 colonnes doriques, l’Agora des Italiens, construite par des particuliers afin de servir de lieu de réunion à la colonie italienne de l’ile qui avait acquis de l’importance à la fin du IIe s. av. J. C. Ce monument, le plus spacieux de Délos, était formé d’une cour centrale entourée de quatre portiques doriques à l’étage ionique.

Au Nord de l’Agora s’étendait le Lac Sacré, aujourd’hui comblé, mais dont on peut reconnaitre la forme elliptique, grâce a un mur moderne qui l’entoure. Dans le Lac vivaient le cygnes d’Apollon et les oies sacrées de l’Hiéron.
Sur le coté Ouest du Lac, une terrasse longue de 50m., dominant la rue et le Lac, portait une rangée d’au moins 9 lions archaïques en marbre de Naxos. Les Naxiens les avaient consacrés afin de garder symboliquement le Lac. De ces lions dressés sur leurs piédestaux face au Lac Sacré, cinq ont été retrouvés en place. Un autre emporté a la fin du XVIIe s, se trouve aujourd’hui à l’entrée de l’ arsenal de Venise. Ces lions sont les sculptures les plus impressionnantes et les plus connues de l’ile.

Après la terrasse des lions, une rue perpendiculaire monte vers l’établissement des Poseidoniastes de Berytos (Beyrouth), confrérie d’armateurs et de négociants syriens, placés sous le patronage de Poséidon, dont on aperçoit quatre hautes colonnes.

Au Nord du Lac, on se trouve devant la maison du Diadumene, appelée ainsi parce qu’on y a trouve une réplique de l’œuvre célèbre du sculpteur argien, Polyclète (vers 420 av. J. C.). Une copie de cette statue est exposée au Musée National Archéologique d’Athènes. Dans la maison dite des Comédiens, une frise peinte en sept petits tableaux, représentait des acteurs comiques et tragiques. Dans la maison dite des Tritons, un pavement de mosaïques représentait une femme à queue de poisson et au-dessus un éros. Et dans le même pâté de maisons, se trouvent aussi la maison de la colline et la maison du Lac.

Quartier du Stade

Le visiteur, s’il dispose d’un peu de temps, peut se rendre au Quartier du Stade, en empruntant le sentier qui passe entre le mur de Triarius et l’ Agora des Italiens.

Le premier édifice est un sanctuaire archaïque, datant du VIe s. av. J. C. Il s’ agit de l’Archegesion, consacré à Anios, fils d’Apollon, fondateur légendaire et premier roi de Délos. En poursuivant le chemin vers l’ Est, on est impressionné par les ruines imposantes du Gymnase. Cet édifice du IIIe s. av. J.-C., se compose d’ une grande cour carrée entourée de quatre portiques à treize colonnes.

Au nord-est du Gymnase, on trouve le stade qui mesure 182 m de long. Le long du coté Ouest se trouvent les gradins où s’asseyaient les spectateurs. A l’est du stade, sur presque toute sa longueur, c’est le quartier du stade.

Le bâtiment au sud-est, tout près de la mer, a été identifié, grâce aux inscriptions recueillies, comme étant une Synagogue.

Les sanctuaires du Cynthe et le quartier du théâtre

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Ancien théâtre grec de Délos en Grèce
Bernard Gagnon, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons

Depuis l’Agora des Competaliastes part un chemin qui monte vers le Cynthe en laissant à droite le quartier du théâtre. Sur les premières pentes, après un sanctuaire d’Aphrodite sur la droite, on arrive devant la maison de l’Inopos. Un escalier de 22 marches, menait à un réservoir qui captait les eaux de l’Inopos, torrent sur le flanc nord du Cynthe, mentionné dans l’hymne homérique d’Apollon. A l’ Ouest du réservoir, dans une vaste demeure appelée maison de l’Hermès, les fouilles ont mis a jour une tête d’Hermès.

Plus loin de la maison de l’Inopos, par un escalier, on monte au Sarapeion B, très abîmé. Le sanctuaire suivant était consacre aux Cabires, divinités de Samothrace. Un autre escalier menait à la longue terrasse des dieux étrangers (divinités syriennes et égyptiennes). Au Sud, le Sarapeion C, était le plus important des trois sanctuaires égyptiens de l’ile. A l’est du Sarapeion C, se dressait sur une terrasse l’Heraion ou temple d’ Héra, divinité qui fut vénérée a Délos, dès le début du VIIe s.

Une voie partant de la terrasse de l’Heraion, conduit au sommet du Cynthe (112,60m) d’où l’on a une admirable vue sur les Cyclades.

Du Cynthe, on redescend jusqu’à la terrasse de l’Heraion, pour arriver au quartier du théâtre. La maison des Dauphins est ornée d’une mosaïque où des dauphins sont chevauchés par des amours. Puis, on visitera la maison des masques. Dans cette maison, il y avait une cour avec un bassin pour recueillir les eaux de pluie, entourée d’un péristyle à quatre colonnes sur chaque face.

Le théâtre (peu après 250 av. J. C.), pouvait accueillir environ 5.500 spectateurs. Du théâtre, deux rues descendaient vers le sanctuaire d’ Apollon et le port. La rue dallée dite du théâtre et pourvue d’un égout, était bordée de maisons, de boutiques etc..

On visitera encore deux maisons. La maison du Trident dont le péristyle est orné d’une mosaïque représentant des motifs du trident enrubanné et de l’ancre à laquelle un dauphin est accolé. Dans la maison de Cleopatra, sur une même base, se dressaient la statue de Cleopatra, Athénienne, et celle de son mari, Dioscourides (IIe s. av. J.C.). Presque en face, se trouve la maison de Dionysos, ornée d’une mosaïque représentant Dionysos, thyrse en main, chevauchant une panthère.

Le quartier du port marchand

De l’Agora des Competaliastes, on se dirige vers le Sud en suivant le bord de la mer. On longe alors un groupe de magasins adossés au quartier du théâtre. En continuant vers le Sud, on rencontre bientôt un second groupe de magasins. Il n’y avait pas de communication directe entre les entrepôts et le quartier de la ville situé derrière. On y faisait presque exclusivement le commerce de transit. Les marchandises venant de Tyr ou d’Alexandrie, étaient aussitôt réexpédiées vers l’Italie.

Le marché de Délos était abondamment fourni en esclaves, selon le témoignage de Strabon. Le commerce d’esclaves a connu une grande floraison entre le IIe et le Ier siècle av. J. C. Vers 130 av. J. C., a eu lieu une grande révolte des esclaves sur l’ile. La construction de l’Agora des Italiens a commencé juste après cette révolte. Elle disposait de deux entrées particulièrement étroites, avec des installations supplémentaires de surveillance et de sécurité. Tout le plan architectural nous conduit à supposer que cet édifice était destiné au regroupement, en temps de perturbations importantes, d’un grand nombre de personnes pour un bref délai de temps.

On atteint ensuite la baie de Phourni, avec une belle plage recommandée pour les bains et abritée du vent du Nord. Sur le promontoire rocheux qui la protège au nord-ouest, se situent des ruines du sanctuaire d’Asclépios.

Rhenee (Rhinia) ou la grande Délos

L’ile est aujourd’hui déserte. Elle a servi de nécropole aux Déliens et de refuge pour les femmes près d’ accoucher.
Au bord de la mer, en contrebas de la chapelle d’Haghia Kyriaki, on a retrouvé la nécropole où les Athéniens, après la purification de Délos en 426, déposèrent les restes exhumés de l’Ile Sacrée. C’est une enceinte de 500m2 entourée d’un mur et divisée en petits compartiments rectangulaires.

Le musée de Délos

Le Musée renferme la plupart des antiquités découvertes sur l’ile, sauf les statues les plus remarquables qui ont été transférées au Musée National Archéologique d’ Athènes.

Salle centrale

Dans la salle du milieu, sont exposées les sculptures archaïques. On remarque :

  • La base d’Euthykratides. Il s’ agit d’une base triangulaire qui supportait un kouros, contemporain du colosse des Naxiens. La dédicace inscrite sur la base nous fait connaitre le nom du sculpteur.
  • Des torses et fragments de kouroi et de korês parmi les plus anciens connus (VIIes. av. J. C. ), mais aussi d’ autres plus récents (VIe s, av. J. C.).
  • Le sphinx. Œuvre parienne du milieu du VIe s. av. J. C. Les ex-voto de ce type étaient assez fréquents dans les grands sanctuaires antiques. Le plus célèbre était le Sphinx des Naxiens à Delphes.

Salle Nord

Dans cette salle sont exposées les œuvres de sculpture du Ve s. av. J. C. On remarque les fragments de groupes d’acrotère du Temple des Athéniens ainsi que plusieurs torses de jeunes athlètes.

Salle Sud

Dans cette salle sont exposés de nombreux vases et petits objets, en grande quantité, mis à jour par les fouilles. Les trouvailles sont datées entre l’époque préhistorique et le IVe siècle av. J. C.

Le Musée abrite un grand nombre de sculptures les plus représentatives de la plastique hellénistique : Apollon foulant les boucliers galates ; Poséidon, copie d’une œuvre de l’École de Lysippe ; l’Artemis à la biche ; Tête de Gaulois mourant ; Tête d’Hermès barbu.

La collection du Musée de Délos est toutefois nettement inférieure à celle du Musée de Mykonos.

Visiter Délos

Comment aller à Délos ? Tarifs, horaires, conseils pratiques…. on vous explique tout en détails dans notre article Visiter Délos en Grèce : conseils et infos pratiques.

Vous pouvez d’ores et déjà réserver votre billet de bateau depuis Mykonos pour aller à Délos (annulable et remboursable). Profitez de la traversée depuis Mykonos pour vous détendre et utilisez le même billet pour faire le voyage de retour.

Enfin, si vous cherchez une visite guidée de Délos en français, nous avons repéré cette visite sur le site GetYourGuide. Nous ne l’avons pas (encore) testée mais elle nous semble intéressante.

Mania F.

2 Commentaires
  • Annie

    Bonjour
    Ce message pour vous féliciter de la qualité de votre blog qui m’a été très utile pour préparer notre séjour à Athènes et dans les Cyclades
    Un grand merci

    Annie

    • Céline P.

      Un grand MERCI Annie pour vos encouragements qui vont droit au coeur de toute l’equipe de Vivre Athenes. Nous sommes ravies d’avoir contribue a vous aider pour votre voyage.
      Celine de Vivre Athene

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