Vous avez certainement déjà entendu parler d’Artémis, la fameuse déesse dans la mythologie grecque ? Aussi connue sous le nom de Diane chez les Romains. Mais qui est-elle vraiment ? On vous aide à y voir un peu plus clair.
Qui est Artémis ?
Artémis est une divinité importante parmi les douze dieux de l’Olympe. Elle est la fille de Zeus, le dieu des Dieux et de Leto, une des filles des Titans. Elle est également la sœur jumelle du beau dieu Apollon. Déesse chasseresse, elle était la protectrice de la nature sauvage, du royaume végétal et animal.
Artémis était aussi la protectrice de la jeunesse, de la pureté, de la chasteté, de la maternité, des accouchements et des jeunes enfants. Contrairement à son frère Apollon qui était lié au Soleil, Artémis était la déesse de la Lune, avec Hécate et Séléné.
Homère l’appelait « Potnia Theron« , ce qui la rapprochait de la divinité préhistorique de la fécondité, et de la déesse des champs.
Enfin, Artémis a demandé à son père un cadeau que Zeus lui a accordé, de rester éternellement Vierge.
La naissance d’Artémis : l’aube d’une déesse
Leto, persécutée par Héra l’épouse de Zeus qui voulait la punir pour l’avoir trahie avec son mari, a trouvé refuge sur la petite île de Délos.
Là, aux pieds de la montagne de Kynthos, elle a mis au monde ses deux jumeaux, Apollon et Artémis. La petite fille est née une heure avant son frère et elle a tout de suite pris des initiatives. Alors qu’elle n’est qu’un bébé nouveau né, Artémis aurait aidé sa mère épuisée, à mettre au monde son frère jumeau Apollon. C’est pour cette raison que souvent Artémis est identifiée à Eileithyia, la déesse des accouchements.
Artémis et Apollon : les divinités jumelles de la mythologie
La sœur jumelle d’Apollon est souvent liée, non seulement au culte de son frère, mais aussi à ses aventures.
Les jumeaux viennent toujours apporter leur aide à Leto et s’unissent pour défendre leur mère. On raconte ainsi que Niovi, l’épouse du roi de Thèbes Amphion, avait 12 enfants, six garçons et six filles. Ils étaient tous beaux et bien portants, Niovi en était très fière. Un jour, Niovi s’est vantée du grand nombre de ses enfants et de leur beauté, et s’est déclarée « être plus féconde » que Leto. Cette dernière, très jalouse, a alors demandé à ses enfants de se venger et de punir Niovi.
Le frère et la sœur ont donc pris la décision de tuer de leurs flèches tous les enfants de Niovi. Artémis a ainsi tué toutes les filles dans la maison de leur mère et Apollon tous les garçons, après les avoir chassés sur le mont de Kithairon.
Niovi, désespérée, n’arrivait pas à cesser ses lamentations. Zeus qui a eu pitié d’elle, l’a transformée en rocher. Un rocher qui pleure éternellement. Il existe d’ailleurs toujours près de Smyrne en Turquie, un rocher qui a la forme d’une femme et que l’on appelle « le rocher de Niovi« .
Artémis et Iphigénie : destinée et sacrifice dans la mythologie
Un événement qui a eu lieu avant même que n’éclate la guerre de Troie, est dû à la colère d’Artémis. Agamemnon, chasseur réputé, est entré un jour chasser dans une forêt qui était dédiée à Artémis. Et, non
seulement il a tué une superbe biche sacrée, mais il a déclaré que son habileté de chasseur était supérieure à celle d’Artémis !
La fureur de la déesse n’a pas tardé. Elle a empêché les vents favorables de souffler et ainsi les bateaux de la flotte des Achéens ne pouvaient pas partir pour Troie. Elle exigea qu’Agamemnon offre en sacrifice sa propre fille, Iphigénie. Le roi, le cœur serré et profondément peiné était prêt à le faire. Mais au dernier moment, la déesse a eu pitié de la jeune fille. Elle a mis à sa place sur l’autel un cerf et elle a conduit Iphigénie à Tauride où elle a fait d’elle sa prêtresse.
Les symboles de la déesse
Les symboles d’Artémis sont nombreux et variés.
- Du côté animal : la chèvre, le bouc, le cerf, l’ours, le chien, le serpent, le faucon, la pintade, le taureau
- Du côté végétal : le laurier, le palmier, le cyprès
- Et aussi l’épée, l’étui de flèches, le javelot, le filet, le char, la lyre, la torche et la charrue.
Les temples dédiés à Artémis
Généralement, partout où l’on rencontre le toponyme Artemission, ont existé des temples dédiés à la déesse grecque.
- À Brauron, en Attique, était vénérée Artémis de Brauron. Le temple de ce site était parmi les plus grands en Attique. Les Athéniens pensaient qu’ils avaient reçu l’aide d’Artémis Brauronienne pendant la bataille navale de Salamine. Plus d’infos sur Brauron ou Vravrona près d’Athènes.
- À Ephèse, le temple d’Artémis était considéré comme une des sept merveilles du monde.
- À Athènes, dans le quartier de Metz, se trouvait le temple d’Artémis Agrotera (Artémis des champs).
- En Messénie, à Artemissia, se dressait le temple d’Artémis Limnatis.
- Un autre temple d’Artémis, était situé en Aulide, pas loin de Chalcis, en Eubée. C’était juste là, où les bateaux Grecs attendaient les vents favorables afin qu’ils puissent partir pour Troie et c’est exactement là où Euripide a placé le déroulement de sa tragédie « Iphigénie en Aulide ».
- Le temple d’Artémis à Loussoi, était respecté par tous les Grecs qui pouvaient y trouver l’asile sacré.
- A Amphipolis, on vénérait Artémis Tauropolos et Alexandre le Grand avait offert des sacrifices, quand il était passé par là.
- Enfin, plusieurs temples et statues de culte existaient en Italie, où la déesse était vénérée sous le nom de Diane.
Les représentations d’Artémis
Dans les textes homériques ainsi que dans d’autres textes, la déesse est représentée portant un chiton (tunique) court et brandissant son arc.
Elle porte en bandoulière son étui avec les flèches venimeuses. Ses cheveux sont longs et tombent sur ses épaules.
Phidias avait représenté Artémis sur le trône de la statue colossale de Zeus à Olympie. Il l’avait représentée aussi en relief sur la métope est du Parthénon, prenant part à la réunion des dieux. Alcamène et Praxitèle avaient élaboré des statues de la déesse qui étaient célèbres à l’Antiquité. Le type de la déesse « chasseresse » était bien répandu à la même période et la statue de ce type la plus connue est « l’Artémis de Versailles ». Les sculpteurs postérieurs ne se sont pas beaucoup éloignés de ce type de représentations. Deux éléments prévalent dans ces représentations, le caractère vierge de la déesse et la personnification de la pureté.
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