Les Jeux Olympiques de l'Antiquité : 8 traditions surprenantes !

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Les Jeux Olympiques de l’Antiquité, initiés en 776 avant J.-C., étaient l’un des événements sportifs les plus importants de la Grèce antique. Ils se déroulaient à Olympie tous les quatre ans et étaient consacrés à Zeus. Les compétitions duraient cinq jours et comportaient de nombreuses épreuves : courses, sauts, lancers, boxe, lutte, pancrace et courses de chars. Au sommet de leur popularité, au deuxième siècle, environ 40 000 spectateurs assistaient chaque jour aux compétitions.

1. Pourquoi les J.O. ont-ils lieu tous les quatre ans ?

Les Jeux Olympiques de l’Antiquité se tenaient tous les quatre ans, à Olympie en Grèce. Cette période de quatre ans, appelée une olympiade, servait d’unité de mesure du temps pour les Grecs, qui comptaient en olympiades plutôt qu’en années. Aujourd’hui encore, le terme olympiade désigne l’intervalle de quatre ans entre deux éditions des Jeux Olympiques, débutant le 1er janvier de l’année des jeux et se terminant le 31 décembre de la quatrième année. On oublie souvent que les Grecs anciens n’avaient pas le même rapport à la nature que nous aujourd’hui…cherchez bien les cycles naturels comme les saisons… Le chiffre 4 prend alors tout son sens !

2. Les femmes aux Jeux Olympiques antiques ?

Dans l’Antiquité, les femmes étaient largement exclues des Jeux Olympiques. Cependant, une exception notable existait : les Jeux héréens. Ce concours sportif, dédié à Héra, se déroulait dans le sanctuaire d’Olympie et était réservé aux femmes. Les participantes y concouraient dans des épreuves de course à pied, soulignant ainsi l’importance du rôle des femmes dans certaines traditions religieuses et sportives de l’époque. Alors, misogynes les Grecs anciens ?

3.Les Jeux Olympiques, des jeux religieux ?

Peut-on parler de religion dans la Grèce antique ? Pour ma part, non. Mais une chose est sure, le sacré est omniprésent…alors, ne jouons pas sur les mots et parlons de religion. Les Jeux Olympiques de l’Antiquité avaient une profonde dimension religieuse. Ils se déroulaient en l’honneur de Zeus, le roi des dieux, et comprenaient des sacrifices et des rites religieux. Les athlètes faisaient des offrandes pour obtenir la faveur divine, et la trêve olympique était proclamée pour permettre aux participants et aux spectateurs de voyager en toute sécurité jusqu’à Olympie.

4. Quel rapport entre Marseille et les Jeux Olympiques ?

La ville de Marseille, fondée par des colons grecs de Phocée, entretient une relation millénaire avec la Grèce. Cette connexion historique est encore célébrée aujourd’hui, notamment à travers des événements et des échanges culturels liés aux Jeux Olympiques. Oui, les athlètes grecs de Massalia (Marseille) venaient bien tous les 4 ans à Olympie. La riche histoire partagée entre Marseille et la Grèce met en lumière l’influence durable de la culture grecque sur cette région de la France.

5. Quel rôle joue la poésie ?

Le poète grec Pindare est célèbre pour ses odes aux vainqueurs des Jeux Olympiques. Ses poèmes, appelés Épinicies, célébraient les exploits des athlètes et leur offraient une forme d’immortalité littéraire. Pindare soulignait non seulement la prouesse physique mais aussi les qualités morales des champions, contribuant ainsi à l’idéalisation des athlètes dans la culture grecque. C’est difficile pour nous aujourd’hui à comprendre mais un poème de Pindare sur un athlète, c’était la plus belle récompense ! C’est surprenant, non ?

6. Quelles récompenses aux Jeux Olympiques antiques ?

Les vainqueurs des Jeux Olympiques antiques recevaient des couronnes d’olivier, des rubans et des palmes en guise de récompenses.

Une célèbre statue du sculpteur Polyclète, datant de la seconde moitié du 5e siècle avant J.-C., représente un vainqueur en train de nouer un ruban autour de sa tête.

Ces récompenses symboliques soulignaient l’honneur et la gloire plus que la richesse matérielle. C’est ça l’esprit olympique, la gloire de gagner au nom de sa cité à l’époque, rien de plus…

Sculpture d'un athlète des Jeux Olympiques
Domaine public

7. Quel est le plus grand athlète de l’Antiquité ?

Parmi les athlètes les plus célèbres de l’Antiquité, Théagène de Thasos se distingue particulièrement. Il remporta le pancrace de la 76e Olympiade en 476 avant J.-C., après avoir triomphé dans l’épreuve de boxe lors de l’édition précédente. Sa renommée et ses exploits ont fait de lui une figure emblématique des Jeux Olympiques antiques.

On peut citer aussi Milon de Crotone, il est au centre de nombreuses légendes sur sa force herculéenne et son appétit insatiable. En effet, la plus célèbre raconte qu’il fut dévoré par des loups à cause de son hybris (orgueil mêlé à la démesure).

8. Pourquoi les athlètes grecs étaient-ils nus ?

Alors, le meilleur pour la fin ! Les athlètes grecs concouraient nus pour mettre en valeur la beauté et la puissance du corps humain. Selon une légende, cette tradition aurait commencé en 720 avant J.-C. lorsqu’un athlète olympique nommé Orsippus de Mégare perdit son pagne pendant une course, remportant ainsi l’épreuve. La nudité symbolisait également l’égalité entre les concurrents, dépourvus de tout artifice social ou économique. Il faut également souligner que les Grecs anciens n’ont pas le même rapport à la nudité. Ils n’ont pas notre culture judéo-chrétienne. De plus, pour des raisons pratiques, ils sont enduits d’huile d’olive, c’est donc plus facile !

En conclusion, les Jeux Olympiques de l’Antiquité étaient bien plus qu’un simple événement sportif. Ils incarnaient des valeurs religieuses, culturelles et sociales profondément ancrées dans la civilisation grecque, laissant un héritage qui perdure encore aujourd’hui dans les Jeux Olympiques modernes.

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Céline P.

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