Le Palais de la duchesse de Plaisance à Pendeli : un lieu insolite

L'architecture du Palais de la ducehsse de Plaisance
© Laure M.

Le Palais de la duchesse de Plaisance (aussi connu sous les noms de Pyrgos Doukissis Plakentias ou Rododafni Castle) est un lieu intéressant en raison de son architecture et de la personnalité de sa première propriétaire, une duchesse richissime et haute en couleur. L’endroit ne justifie pas, à lui seul, le déplacement mais mérite un détour lors d’une journée à Pendeli. Idéal par exemple après la visite du Monastère et/ou de la Grotte de Pendeli.

La duchesse de Plaisance : une femme aventureuse et controversée

Portrait de la duchesse de Plaisance
Sophie de Marbois, duchesse de Plaisance

Mais qui était la mystérieuse duchesse de Plaisance ?

Sophie de Marbois est née aux Etats-Unis en 1785 puis a vécu en France et en Italie. Féministe avant l’heure, elle refusa de suivre son mari, nommé gouverneur de Hollande par Napoléon. Puis, elle choisit de quitter la France après la chute du Premier Empire pour s’installer en Grèce avec sa fille Elisa afin d’y soutenir la révolution.

Femme libre à la personnalité affirmée, faisant fi des convenances de son époque, la duchesse se convertit au judaïsme et parraina la construction d’une synagogue à Halkida, sur l’île d’Eubée.

Sa vie fut mouvementée. Elle fut capturée en 1846 par les klephtes, ces bandits des montagnes grecques. Rapidement libérée, la question se posa des liens entre la duchesse de Plaisance et les klephtes. La légende autour du personnage dit aussi qu’elle aurait entretenu une liaison avec le brigand Davelis (profitez de votre passage à Pendeli pour visiter la grotte de ce célèbre brigand).

En 1837, Elisa, la fille de la duchesse, mourut après avoir contracté la peste au cours d’un voyage effectué dans l’Empire Ottoman. Sa mère fit embaumer son corps et le plaça dans son palais à Athènes (aujourd’hui devenu le musée byzantin et chrétien). La duchesse finit le reste de sa vie dans le deuil et dans un isolement complet.

Cette duchesse énigmatique, connue pour son amour de la Grèce, est considérée comme l’une des bienfaitrices d’Athènes. La station de métro Doukissis Plakentias (qui signifie « duchesse de Plaisance » en grec) a été baptisée en son honneur.

Le Palais de la duchesse de Plaisance

Le Palais a été réalisé à la demande de la duchesse par l’un des plus grands architectes de l’époque, Stamatios Kleanthis. La construction a débuté en 1840 et malheureusement, la duchesse n’a jamais vu l’édifice achevé.

En 1959, ce palais a été désigné par l’Etat comme la résidence du prince héritier. Le bâtiment a été entièrement rénové et modernisé en 1960-1961 et Constantin II y vécut de 1961 à 1964, avant de devenir le dernier Roi des Hellènes.

Aujourd’hui, le bâtiment appartient à l’État grec et est utilisé en été pour l’organisation de manifestations culturelles.

Le Palais de la duchesse de Plaisance a été construit principalement en marbre. L’édifice en lui-même est bien conservé. Il a des allures de château et présente un style néo-gothique intéressant. Malheureusement, les extérieurs ne sont pas très bien entretenus et l’endroit semble quelque peu oublié. Quel dommage !

L'extérieur du Palais de la Duchesse de Plaisance
© Laure M.

Pour accéder au Palais de la duchesse de Plaisance

Le Palais est situé sur le mont Pendeli, non loin du monastère. Il n’y a pas de transports publics à proximité. Il faut donc prendre une voiture pour s’y rendre. Aucun panneau de signalisation n’indique le bâtiment. Voici donc l’adresse à entrer dans votre GPS pour y accéder facilement : « Lordou Vironos 3, 15236 Penteli ». En fonction des GPS, Pendeli est parfois écrit « Penteli » et vous trouverez la rue sous le nom de « Vironos » ou « Vyronos ».

Il est possible de faire le tour des extérieurs du Palais à toute heure du jour. L’intérieur du bâtiment est en revanche fermé au public.

Infos pratiques

  • Adresse : Lordou Vironos 3, Penteli 152 36, Grèce
  • Google Maps
  • Entrée libre

Et pour tout savoir sur les bonnes adresses de Pendeli, c’est ici

Laure M.

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