Le mécanisme ou machine d’Anticythère est un dispositif antique fascinant qui a été découvert dans les eaux près de l’île d’Anticythère en Grèce. L’île d’Anticythère, également connue sous le nom d’Antikythera en grec, est une petite île grecque située dans la mer Égée, entre la Crète et le Péloponnèse. Mais, c’est quoi exactement la machine d’Anticythère ? Cela vous évoque quelque chose mais vous ne savez pas l’expliquer… Alors, voici dix points clés à retenir à propos du mécanisme d’Anticythère :
- 1. Sa découverte
- 2. Les fouilles sous-marines d’Anticythère
- 3. L’île d’Anticythère
- 4. Description du mécanisme d’Anticythère
- 5. Protection de l’environnement marin
- 6. Des documentaires
- 7. Études et recherches sur le mécanisme d’Anticythère
- 8. Un mécanisme qui fascine
- 9. Nouvelles découvertes sur l’épave d’Anticythère
- 10. La machine d’Anticythère au Musée National d’Archéologie d’Athènes
1. Sa découverte
En 1901, un pêcheur d’éponges, Elias Stadiatis, a découvert dans une épave dans la baie de l’île d’Anticythère (une île entre Cythère et la Crète), le mécanisme, un objet bien complexe. Il a fait cette découverte à une profondeur de 42 mètres. Dans cette épave d’Anticythère il y avait 370 trouvailles. Parmi celles-ci, une ancre, des amphores, une flûte, de nombreuses statues en marbre et en bronze dont l’éphèbe d’Anticythère, des monnaies datant du IVe siècle avant J.C. ainsi que des fragments corrodés du mécanisme. La remontée du bateau sous des conditions difficiles a duré de l’hiver 1901 jusqu’à l’été 1902. En outre, les pêcheurs qui en ont pris part, ont refusé d’être payés.
2. Les fouilles sous-marines d’Anticythère
En 1976, la Calypso, dirigée par l’équipe du commandant Cousteau, arrive sur les lieux et entreprend l’exploration de l’épave. Parmi les objets découverts, on compte 36 pièces d’argent ainsi que quelques pièces de bronze, frappées à Éphèse et Pergame. On estime alors que cette galère romaine date du 1er siècle avant J.C. Elle transportait des œuvres d’art précieuses et avait bien probablement comme destination quelque ville d’Italie pour des Romains aisés et amateurs d’art.
3. L’île d’Anticythère
Anticythère est une île montagneuse et peu peuplée. Ses paysages se caractérisent par des collines, des vallées, des falaises et des plages isolées. Les visiteurs d’Anticythère peuvent alors profiter de la randonnée, de la plongée en apnée, de la natation et de la découverte de sa nature sauvage. L’atmosphère y est calme et détendue. C’est donc un endroit idéal pour ceux qui cherchent à échapper à l’agitation des destinations touristiques plus populaires.
Elle est aussi connue pour sa production de porcelaine et de poterie dans l’Antiquité. Outre la machine d’Anticythère, des plongées archéologiques sous-marines autour de l’île révèlent tous les jours d’autres trésors archéologiques.
4. Description du mécanisme d’Anticythère
Le mécanisme d’Anticythère aussi appelé machine d’Anticythère est un astrolabe, un calculateur astronomique à engrenages. Il permettrait de calculer les positions du soleil, de la lune et des planètes connues à l’époque, ainsi que les phases et les éclipses de la lune.
C’est un mécanisme en bronze comprenant une trentaine de roues dentées disposées sur plusieurs plans, probablement actionnées par une manivelle. Il porte de nombreuses inscriptions en grec se référant à son fonctionnement et aux cycles présentés. Mais l’objet pourtant reste incomplet. Les inscriptions se réfèrent ainsi à l’arrangement du cosmos avec les différentes planètes : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Le soleil et la lune se déplaçaient sur des anneaux concentriques. Son fonctionnement est basé sur la théorie géométrique (la terre est au centre de l’Univers). Il repose sur la rotation d’engrenages de tailles différentes entraînant des aiguilles. Ces aiguilles indiquent la position des astres à un moment donné. Sur le cadran supérieur sont d’ailleurs écrits les noms de six villes accueillant les jeux panhelléniques dont celui d’Olympie.
En outre, sur la face arrière de la machine, il y avait des indicateurs pour divers calendriers, y compris le calendrier lunaire et le calendrier des jeux de la Grèce Antique.
5. Protection de l’environnement marin
Dans le cadre des fouilles sous-marines, des mesures de protection de l’environnement marin sont également mises en place pour éviter tout dommage aux écosystèmes sous-marins et garantir la préservation des sites archéologiques.
6. Des documentaires
Il existe beaucoup de reportages sur la machine d’Anticythère, en voici un que nous avons beaucoup apprécié :
7. Études et recherches sur le mécanisme d’Anticythère
La machine d’Anticythère reste sans aucun doute l’une des trouvailles les plus fascinantes et intrigantes. En effet, plusieurs scientifiques ont cherché à expliquer et à dévoiler ses mystères. Certains pensent d’ailleurs avoir réussi à reconstituer dans son intégralité le mystérieux mécanisme…
Une première question se pose : qui est le concepteur de la machine d’Anticythère ?
Les astronomes et mathématiciens grecs ont pris des leçons de leurs prédécesseurs babyloniens et égyptiens. Leur compréhension du cosmos était géométrique. Ils croyaient ainsi que la terre était le centre de l’univers. Ils avaient également connaissance des mouvements dans le ciel et du mouvement des planètes.
La liste des potentiels inventeurs du mécanisme d’Anticythère est longue :
– Archimède qui habitait Syracuse à la même époque (il meurt en 212 avant J.C) ou un de ses élèves ? L’objet mystérieux appelé « le cadran d’Archimède » est inspiré d’une véritable découverte : celle de la machine d’Anticythère.
– Hipparque de Nicée (190-120av.J.C), le plus grand astronome de l’antiquité ?
– Cicéron aurait vu cette machine et fait allusion à un mécanisme analogue.
La machine d’Anticythère dans les recherches contemporaines :
– Derek Price, physicien britannique.
– Aristide Voulgaris, chef d’équipe du projet de reconstitution fonctionnelle du mécanisme de 2021: « celui qui a fabriqué l’appareil aurait dû en savoir beaucoup sur l’astronomie, la métallurgie et la mécanologie ».
– Xenophon Moussas, de l’université d’Athènes.
– La Société astronomique de France.
– La société suisse Hublot a fait une reconstitution du mécanisme.
– Une équipe de l’University Collège of London (UCL) pense avoir résolu au moins une partie de la question en créant une réplique de l’intégralité du mécanisme.
8. Un mécanisme qui fascine
Eh oui, le mécanisme fascine…C’est au sein de cette célèbre épave que le fameux « mécanisme d’Anticythère » devient ainsi le plus ancien calculateur astronomique connu. La machine d’Anticythère a récemment acquis une renommée nouvelle grâce au film « Indiana Jones et le Cadran de la destinée« .
9. Nouvelles découvertes sur l’épave d’Anticythère
Ainsi, une équipe d’archéologues suisses et grecs a récemment conclu avec succès la troisième campagne de fouilles sur l’épave d’Anticythère. Cette mission, du 19 mai au 18 juin 2023, s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche quinquennal (2021-2025) mené par l’Université de Genève (UNIGE). De plus, une découverte des plus intrigantes a été faite à un niveau supérieur de la stratigraphie. Plusieurs morceaux de céramique datant de la période tardive ont été exhumés, laissant supposer qu’un autre navire, vraisemblablement de bien moindre envergure, a connu le même destin tragique à l’époque proto-byzantine.
10. La machine d’Anticythère au Musée National d’Archéologie d’Athènes
Une grande partie du mécanisme d’Anticythère est exposée au Musée National d’Archéologie d’Athènes. Les visiteurs peuvent en apprendre davantage sur son histoire et son fonctionnement. La machine d’Anticythère se situe à la salle numéro 38. Le musée met également à disposition une application dédiée au Mécanisme d’Anticythère pour aider les jeunes visiteurs à percer les mystères du mécanisme à travers différentes spécialités scientifiques.
Maintenant que vous savez tout ou presque sur la machine d’Anticythère, il ne vous reste plus qu’à aller découvrir cette mystérieuse trouvaille au Musée National Archéologique d’Athènes.
Céline P. et Mania
Sources : https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0103275