Athéna était la déesse de la sagesse, de la raison, de la prudence, des arts, mais aussi des combats. C’est aussi la déesse tutélaire d’Athènes. Qui est-elle vraiment ? C’est une femme, et dans le monde olympien, elle est à part, si puissante, si cérébrale…toujours un coup d’avance…difficile de ne pas l’admirer! C’est LA déesse incarnée, inaccessible, ténébreuse et protectrice, alors on vous en dit plus!
Naissance d’Athéna
Athéna était la fille de Zeus et de Métis (une des Océanides). Zeus a avalé Métis, de peur que naisse un enfant qui aurait pu être plus savant et plus puissant que lui. Neuf mois plus tard, Zeus, accablé d’un violent mal de tête, a ordonné à Héphaïstos de lui fendre le cerveau d’un coup de hache et Athéna est sortie toute armée de la tête de son père. Phidias a immortalisé cette scène sur le fronton du temple de Parthénon. En fait, si l’on observe bien les temples, les sanctuaires ou les mythes, on constate vite la connivence entre le père et sa fille, entre Zeus et Athéna. Ou que soit Athéna, Zeus n’est jamais très loin, c’est sa « chouchoute », sa fierté, une partie de lui.
Les deux facettes d’Athéna
Elles peuvent se diviser en deux catégories :
- le caractère guerrier de la déesse,
- son aspect protecteur des arts et de la paix, la patronne des artisans et de l’artisanat.
Toutes les statues d’Athéna parvenues jusqu’à nos jours appartiennent à ces deux types. D’une part, la déesse apparait comme une combattante toute armée. Son égide (sa cape) ornée de serpents couvre sa poitrine ou s’étend sur son bras gauche. L’égide est faite de la peau de la chèvre Amalthée et protège Athéna comme un bouclier. De son bras droit, elle tient sa lance. D’autre part, quand la déesse est en état de sérénité, elle porte une longue tunique et les traits de son visage expriment la grandeur et la noblesse.
Les « surnoms » de la déesse Athéna
Ses innombrables surnoms rappellent les circonstances de sa naissance, sa physionomie ou ses attributs :
– Agoraia (déesse de l’Agora, place publique)
– Ergane (la travailleuse, la protectrice des artisans).
– Hippia (protectrice des chevaux).
– Nike (la victorieuse).
– Parthénos ou Pallas (la jeune fille, la vierge).
– Polias (gardienne de la ville).
– Promachos (guerrière, celle qui combat en premier).
– Hygieia (protectrice de la santé).
Ces épithètes révèlent les différents aspects d’Athéna. Observez bien ces intitulés au niveau étymologique comme Hygieia, nous avons le mot « hygiène ». A vous de trouver les autres!
Ses principaux symboles :
La chouette, l’olivier, le serpent et le Gorgoneion (la tête de la Méduse).
Sur les pièces de monnaies athéniennes, les tétradrachmes, figurait la tête d’Athéna sur une face et la chouette sur l’autre. Cette pièce répandue dans toute la Méditerranée, fut la première pièce « internationale ». Aujourd’hui, on peut retrouver cette pièce sur l’euro grec, ils sont identiques. Belle histoire, Athéna et l’euro protègent-ils encore la Grèce ?
Le caractère belliqueux d’Athéna
Il prédomine dans les sagas et les hymnes homériques. Elle prend part à la Titanomachie et elle aide également les Athéniens contre les Perses. Dans l’Iliade, elle assiste les Grecs (Achéens) et dans l’Odyssée, elle est la conseillère divine d’Ulysse. A travers le mythe d’Arachnée par exemple, on peut découvrir son petit caractère bien trempé !
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La vie pacifique sous le patronage d’Athéna
Athéna crée l’Aréopage (Tribunal d’Athènes) et fonde les principes de droit d’Athènes.
- Près des Propylées, l’entrée monumentale de l’Acropole, il y avait un autel dédié à Athéna Hygieia.
Dans l’Agora ancienne devant le temple d’Héphaïstos, se dressait la statue d’Athéna Ergane, protectrice des artisans. - Sur l’Acropole toujours, juste après les Propylées, Phidias avait dressé une grande statue d’Athéna Promachos (Guerrière), 9 mètres de haut.
- Dans la cella, la partie centrale du Parthénon, prédominait la splendide statue d’Athéna Parthénos (Vierge). Œuvre de Phidias, haute de 12mètres, elle était chryséléphantine (en or et en ivoire).
- Sur le fronton ouest du Parthénon, était représentée la dispute d’Athéna et de Poséidon, pour la protection de la ville d’Athènes. Athéna a gagné au concours, ayant offert aux Athéniens l’olivier sacré. Depuis, la ville fut appelée Athènes, du nom de sa déesse chérie, Athéna.
- Le temple de l’Erectheion abritait la statue en bois (dite xoanon) d’Athéna Polias (protectrice de la ville).
Sur l’Acropole et autour de l’Acropole, Athéna est présente. Tel un gage de sécurité, elle donne une force positive à chaque athénien. Chacun peut s’identifier ou se référer à cette déesse si puissante, si stratège et quelque part aussi maternelle. Elle joue le rôle de ce que les Athéniens adoraient le plus au monde : « le coach » qui t’aide à te dépasser.
Les Panathénées
La plus grande fête dédiée à Athéna, était la fête des Panathénées. Toute la ville y participait. Les Athéniens portaient alors le peplos (le voile) à Athéna Polias, sur l’Acropole.
Les disciples de Phidias ont représenté en relief cette procession vers l’Acropole sur la fameuse frise du Parthénon. Dieux et hommes y ont un aspect à la fois familier et surhumain. Jeunes et vieux, jeunes filles et jeunes gens, dieux, citoyens, esclaves et animaux, tout le monde participe à cette immense cérémonie festive qui transporte le spectateur.
C’est la fameuse frise du Parthénon que vous pouvez admirer au musée de l’Acropole.
Ainsi, une ville, Athènes, et une déesse, Athéna, traversent les siècles, tout en restant intrinsèquement liées. Aujourd’hui encore, en cherchant bien, en observant bien, elle est là, comme un effet miroir entre la ville et sa déesse.
Visiter Athènes en famille :
Voici les lieux à Athènes qui sont liés directement à Athéna :
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Mania et Céline P.
