Les romans de Sophia Mavroudis

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Stavros contre goliath par Sophia Mavroudis

Sophia Mavroudis nous a fait l’honneur de répondre à nos questions avec beaucoup de sincérité, de sensibilité et une dose d’humour… Nous vous livrons ici son interview.

« Je pense en grec et j’écris en français »

Sophia Mavroudis

Où vous procurer les ouvrages de Sophia Mavroudis ?

Sophia Mavroudis, greco-française, est l’autrice de deux romans noirs « Stavros » puis « Stavros contre Goliath » ayant pour sujet la Grèce depuis la crise.

  • A Athènes, le livre est disponible auprès des librairies françaises.
  • En France, Suisse, Belgique, Canada, le livre est disponible dans toutes les bonnes librairies et en ligne sur Amazon.
  • Stavros, Éditions Jigal, 18,50 €, format poche 9,00 €.
  • Stavros contre Goliath, Éditions Jigal, 18,50 €.

1/ Bonjour Sophia ! Commençons par vous découvrir : pouvez-vous nous parler un peu de vous, de votre histoire, de votre double nationalité et des liens que vous entretenez avec la France et la Grèce ? Vous sentez vous davantage Française, Grecque ou citoyenne du monde ? Que vous apporte au quotidien cette double culture ?

Je suis née à Casablanca, de mère grecque et de père français, qui se sont rencontrés en Grèce. Tous les deux avaient des personnalités fortes et flamboyantes. Tout en maitrisant parfaitement la culture et la langue de l’autre, chacun a tenu à me transmettre l’intégralité de la sienne, sans concessions. J’ai donc une double culture, une double nationalité, une double sensibilité, et un double respect pour mes origines. Je les connais de l’intérieur et je peux être partie prenante. Mais je peux aussi les regarder de l’extérieur, avec une certaine distance. Je peux être à la fois Moi et l’Autre. En langage psychanalytique, cela s’appelle la schizophrénie !

Cette double appartenance est une ouverture et une force. Elle est facilitée par le fait que mes deux cultures se croisent et se respectent à travers l’Histoire. Mais si je maitrise parfaitement mes deux mondes, le grec reste ma langue maternelle, et la Grèce, le pays où j’ai grandi, avec ma famille, mes amis d’enfance, mes souvenirs fondateurs, mes codes et mes repères.

2/ Pourriez-vous nous raconter comment avez-vous commencé à écrire ? 

Je suis d’abord une grande lectrice et je n’ai jamais pensé qu’écrire serait possible, tant les deux choses sont différentes. L’écriture est ma troisième vie. Je suis docteur en Sciences politiques, spécialiste de géopolitique et des conflits en Europe de l’est et dans l’espace post-soviétique. J’ai d’abord travaillé dans l’enseignement et la recherche, puis dans le conseil, à l’international et sur le terrain pendant des années.

Deux évènements m’ont amené à écrire. Tout d’abord, la crise grecque, dont le regretté écrivain et ami Vassilis Alexakis disait qu’elle était le soleil noir de la Grèce. D’une austérité et d’une violence inouïe, elle a modifié en profondeur le paysage social, économique et politique du pays. Ma famille, comme tous les grecs, l’a vécu de plein fouet et a été traversée par les lignes de faille propre au pays. Pour certains, ce fut la précarité soudaine, les faillites, les licenciements, les salaires et les retraites tronquées. Et pour d’autres, la fuite des capitaux et la délocalisation. Il m’a fallu absorber le choc, comprendre, analyser et digérer. J’ai aussi voulu casser les préjugés à l’encontre des grecs à l’époque – voleurs, fainéants, tricheurs – tout comme l’image d’une Grèce réduite à des clichés touristiques – plage, mer bleue, féta et sirtaki. J’ai enfin voulu montrer la capacité des grecs de lutter, de surmonter les écueils, de survivre dans des conditions très difficiles, tout en gardant une part de lucidité et d’autodérision. Au-delà de l’intrigue, c’est toute l’essence de ma série STAVROS.

Sur un plan très personnel, il y a eu le décès brutal de mes parents, l’un après l’autre, à quelques mois d’écart, en plein milieu de la crise. J’ai perdu mes repères. Je devais me réapproprier mon histoire familiale et celle de mon pays. Je devais m’exprimer. Comme a dit Marguerite Duras, « Ecrire, c’est crier dans le silence ». C’est ce que j’ai fait.

stavros par sophia Mavroudi
Stavros par sophia Mavroudi

3/ Vos romans en quelques mots ? Nous avons entendu parler d’une pentalogie, est-ce véridique ? 

Tout à fait ! Dès le départ, j’avais en tête cinq romans noirs, autour de cinq thèmes relatifs à la Grèce actuelle. J’ai eu de la chance que mon éditeur, Jimmy Gallier, chez JIGAL Polar, les ait immédiatement acceptés.

C’est donc une série autour d’un commissaire, Stavros Nikopolidis, athénien, dans la cinquantaine. Il est très méditerranéen, intuitif, impulsif, charmeur, bon vivant, joueur invétéré de Tavli. Mais il est bien plus que ça. Il a une histoire personnelle qui épouse celle de la Grèce, qui fait partie intégrante de sa psyché, et qui détermine ses perceptions et sa manière de mener ses enquêtes. Son équipe provient des quatre coins de Grèce, ce qui me permet de parler de la diversité de l’histoire et des coutumes grecques. La grand-mère de Stavros, quant à elle, vient d’Asie mineure, comme la mienne. C’est le cœur du monde grec, de l’Hellénisme au-delà des frontières actuelles, ce qui me permet d’aborder des pans de l’histoire grecque à travers ses souvenirs familiaux.

Chaque tome traite d’un sujet différent dans un ordre précis. Le premier, STAVROS, porte sur le vol d’une frise du Parthénon et le meurtre d’un archéologue dans le vieux centre d’Athènes, Monastiraki. La traque du meurtrier par les policiers et le thème de l’Antiquité et du vol d’œuvres d’art, m’amènent à aborder l’Histoire, la mémoire, l’identité grecques en perte de repères. Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? A quoi nous raccrochons-nous lorsque tout bascule. Il s’agit donc bien d’un roman noir, et non d’un « Whodunit ».

Le second tome, STAVROS CONTRE GOLIATH, se déroule en Mer Egée et traite des relations de la Grèce avec la Turquie et l’Union européenne. Stavros et son équipe doivent retrouver un terroriste caché dans une colonne de migrants qui cherche à atteindre l’Europe dans le but d’y perpétrer un attentat. Outre l’intrigue, les multiples rebondissements et les traques effrénées en Mer Egée et sur le continent, cet opus est l’occasion d’aborder les relations complexes entre la Grèce, d’une part, et son voisin turc et l’Union européenne, d’autre part, autour des questions de frontières, de réfugiés, de sécurité et de solidarité.

4/ Avez-vous toujours été passionnée par le roman policier ? Pourquoi êtes-vous devenue aujourd’hui une autrice de roman noir ?

J’ai toujours dévoré les romans policiers, comme toute autre forme de littérature. Je ne fais pas de distinction entre la littérature noire et la littérature blanche mais plutôt entre ce que je juge bon ou mauvais. Dostoïevski ou Graham Greene ont d’ailleurs écrit des romans policiers et la frontière entre les deux genres est de plus en plus ténue. La lecture est inhérente à ma vie. Je suis une lectrice compulsive de romans, d’essais, de classiques, d’autobiographies, de polars, de poésie, en fonction de mes envies, de mon humeur, de la saison. En général, j’en lis plusieurs à la fois. Chez moi, on se fraie un chemin à travers les livres.

J’ai choisi le roman noir pour écrire mes STAVROS parce que j’adore les codes du genre. Le noir descend dans la rue : il est réaliste ; il interroge le quotidien sous un angle critique. Il a une atmosphère, un langage, une gestuelle qui lui sont propres, directs et crus. L’action prend le pas sur la déduction. Le roman noir montre, il n’explique pas, ne commente pas. Les personnages poursuivent leur quête même si l’enquête a pris fin. Ils gardent leur ambiguïté et leur part de mystère. En plus, j’adore le côté théâtral et fétichiste du roman noir où les personnages ont leurs petites manies, leurs objets, leurs mimiques. Enfin, le style du roman noir m’attire. Ce genre a sa propre mythologie avec une atmosphère, une nonchalance, une opacité. On flirte avec les marges et l’interdit, sans pour autant être dans les bas-fonds. On peut critiquer sans juger ou raconter des choses graves sans pour autant se prendre au sérieux. On peut se battre contre des fantômes et n’arriver à rien, comme Sisyphe avec son rocher ou Hercule avec ses chimères.  

J’ai donc consciemment choisi ce genre parce qu’il se prêtait à mon sujet, la Grèce depuis la crise. Je ne souhaitais aucun arrangement avec la réalité. Je devais montrer la société grecque telle qu’elle est aujourd’hui : désorientée, endurcie, amère, préoccupée à survivre, avec une énorme dose de sarcasme, d’humour et d’autodérision. Je voulais faire parler mes personnages sans détours. Et si l’enquête policière a une fin, ce n’est pas le cas de la Grèce qui se bat encore avec ses difficultés. Tout concordait !

5/ Quels sont pour vous les ingrédients d’un bon polar mise à part un crime et du suspense? 

Mais les personnages bien sûr ! Ils incarnent l’histoire dans toute littérature mais, dans le roman noir, ils investissent tout le prisme des sentiments humains. Ils sont complexes, ambigus, extrêmes, marginaux. Ils parlent d’humanité, de convoitise, et de mort. Ils sont souvent tragiques ou proches de l’absurde en se battant contre leurs propres démons. A travers eux, je peux exprimer tous les points de vue, les miens et ceux des autres, sans distinction et sans limites. Les personnages nous emportent dans le tourbillon de leurs doutes, de leurs espoirs, de leurs erreurs, de leurs rêves qui peuvent être aussi les nôtres. Je n’aime pas les personnages manichéens. Et le Noir me le rend bien.

stavros contre Goliath par Sophia Mavroudis
Stavros contre Goliath par Sophia Mavroudis

6/ Pouvez-vous nous raconter de quelle manière vous construisez vos romans ? Faites-vous un plan finement détaillé ou improvisez-vous totalement ? Quelles sont vos sources d’inspiration ? Préférez-vous écrire en France ou en Grèce

Ce sont des questions très pertinentes. Je suis passée par toutes les étapes. Pour le premier livre, en tant que « jeune » auteur et en raison d’un atavisme professionnel, j’ai fait un plan très précis, développé, voué à être immuable. Cette technique m’a aidée en tant que débutante dans la narration d’un roman. Pour le second, j’étais déjà plus à l’aise. Je me suis rendue-compte qu’un plan trop rigide devenait un carcan. Il m’empêchait de faire des digressions, de m’échapper, d’évoluer. J’ai donc passé mon temps à le défaire. C’est inévitable. Pour le troisième, en voie d’achèvement et qui devrait sortir en Septembre prochain, j’ai donc fait un compromis. J’ai ébauché un plan souple avec des grandes lignes, à l’intérieur duquel j’ai pu me mouvoir avec aisance.   

Mes sources d’inspiration, entre autres car elles sont nombreuses, sont des auteurs du Noir pur et dur comme Hammet, Chandler, Montalban et Camilleri, auxquels bien entendu je ne me compare en rien. Je leur rends hommage car ils ont rendu toutes ses lettres de noblesse au roman noir, chacun dans son pays. Je me dois ici de citer mon compatriote respecté, Petros Markaris, qui écrit des romans noirs sur la crise grecque, et préciser que je ne me situe pas dans le même registre thématique et générationnel que lui. Pour éviter les écueils, je n’ai d’ailleurs lu sa trilogie sur la crise qu’après avoir commencé Stavros !   

J’écris autant dans les deux pays, mais de manière différente. En France, plus concentrée en raison de la distance et de la neutralité par rapport au sujet. En Grèce, plus entre théorie et pratique, car plus sollicitée et perméable à l’environnement dont je m’inspire au quotidien. Par ailleurs, indépendamment du pays où je me trouve, comme Stavros est grec et se passe en Grèce, je le pense en grec et l’écris en français. Ce qui n’est pas pour arranger ma schizophrénie…  

7/ Stavros Nikopolidis, votre enquêteur vedette qui revient livres après livres existe-t-il vraiment ? Et vous, si vous étiez l’un de vos personnages, lequel seriez-vous ? 

C’est une belle question ! Je vous livre une réponse de Béotien : oui et non !
Stavros est la synthèse de toute une génération, la mienne, celle des cinquantenaires, et d’un pays, du moins de ce qu’il m’apparaissait important de retenir. Il est la quintessence de mes amis, de ma famille, de mes rencontres.   

Stavros incarne la Grèce. J’ai établi un parallèle entre les deux. Son nom signifie « la croix » après un glissement de l’accent tonique en grec. Symboliquement, il porte sa croix, à l’image du pays et de sa société. On ne peut dissocier Stavros de son pays. Comme lui, il est en crise, en quête de lui-même, avec ses contradictions, ses angoisses, ses doutes. Son histoire familiale est celle de la Grèce du XXème siècle avec tout ce qu’elle a charrié de guerres, de dictatures, et de réconciliation. Comme lui, il aime le vin, la bonne chère, la musique et le tavli. Stavros est mon Ulysse, mon héros ou plutôt mon anti-héros. Comme Ulysse, Stavros poursuit sa quête intérieure et son errance. Il porte le poids de sa destinée et de ses erreurs. Il voudrait rétablir l’ordre qui lui a été volé, restaurer une forme d’harmonie, pour pouvoir rentrer chez lui. Comme Ulysse, il est fort, excessif, imparfait, intelligent et rusé. Il doute mais malgré ses blessures, il se redresse.   

Pour la petite histoire, je peux avouer que son nom n’est pas dû au hasard. La terminaison en « idis » indique qu’il est originaire d’Asie Mineure. Et il est volontairement emprunté au footballeur grec adulé par tout un peuple et surtout par les filles à l’époque, dont moi, Antonis Nikopolidis.    

Sophia Mavroudis

Je ne m’identifierais pas à un personnage. Ce serait trop facile et inexact. Mais je voudrais plutôt parler des autres personnages de mes romans sans lesquels Stavros n’est rien. Son équipe, qui est originaire des quatre coins de Grèce, le complète, l’assiste et le protège. Comme le chœur d’une tragédie antique, elle fait écho et répond au héros. Enfin, Athènes qui est un personnage à part entière. Elle est omniprésente. Elle est comme une femme un peu sauvage, indépendante, contradictoire, surprenante, avec du caractère. Elle n’est jamais là où on l’attend, tour à tour belle et laide, douce et violente, lumineuse et sombre. Elle se mérite. 

8/ Dans vos romans, on est très vite frappé par la précision de vos propos vis à vis de la société grecque. Que pensez-vous de l’évolution de cette société depuis 2008 et de ses relations avec l’Europe ? Sophia Mavroudis, comment imaginez-vous son avenir ? 

La société grecque a dramatiquement évolué avec la crise. Le chômage a grimpé chez les jeunes et la précarité du travail comme le niveau des salaires a fait de la Grèce un des pays les plus pauvres d’Europe, inversant la tendance. La natalité est en chute libre, et selon les projections, dans 50 ans, la Grèce ne compterait que 7 millions d’habitants, contre les 10 millions actuels. La structure familiale de petites et moyennes entreprises a explosé, au profit de grandes entreprises grecques ou étrangères, freinant la reconstruction et la relance économique. La Grèce s’est muée en pays de services, de moins en moins propriétaire de ses biens et de plus en plus dépendante des aléas extérieurs (fluctuation du tourisme, pandémies). La vente massive à prix cassés des biens immobiliers par les particuliers pour subvenir à leurs besoins vitaux a généralisé la spéculation et une flambée des prix, en conséquence de quoi les grecs modestes ou les étudiants ne trouvent plus à se loger et doivent migrer vers la périphérie.

Aujourd’hui, le choc des mesures d’austérité, violentes et sans concessions, est encore dans tous les esprits, et les doutes subsistent. Des valeurs telles que le Filotimo et la Filoxenia sont sérieusement entamées, n’en déplaise à certains. Tout simplement parce que les grecs n’ont plus les moyens psychiques ou économiques de ce luxe, qu’ils doivent s’adapter et survivre. L’apparence est maintenue, mais l’âme est amère.

L’hémorragie des forces vives du pays, avec le départ de 500.000 jeunes, a entrainé une fuite des cerveaux, une perte pour l’économie, et une chute de la natalité. C’est grave et difficilement réparable, et la seule « prime au retour » proposée par le gouvernement, certes louable, ne suffit pas. Il devrait en faire une priorité absolue, bien plus que celle pour les « Digital nomads », parce qu’il s’agit de la reconstruction et de la relance du pays de l’intérieur, et non pas uniquement de faire rentrer de l’argent à court terme en favorisant les investissements étrangers.

La relation avec l’Europe est ambivalente. Comme toujours en Grèce, elle dépend des classes sociales concernées. Certains s’en lavent les mains se disant que, dedans ou dehors, le résultat serait le même. D’autres rappellent le destin commun des peuples européens. D’autres encore louent le développement économique permis par le marché commun. D’aucuns invoquent, par défaut, la protection politique nécessaire de l’Union européenne face à des voisins belliqueux. Enfin, il y a ceux qui pensent que les diktats de l’eurozone sont un poids dont la Grèce devrait s’émanciper au plus vite. Mais, quoi qu’il en soit, on rencontre beaucoup d’amertume face à ce qui est qualifié comme une politique deux poids-deux mesures, le manque d’empathie et de solidarité d’une partie des européens, notamment de l’Allemagne. Car aux problèmes économiques sont venus s’ajouter ceux de la crise migratoire et de l’expansionnisme turc, où les grecs ont eu le sentiment de devoir, seuls, contenir le tsunami humain, défendre les frontières de l’Union et, surtout, payer les pots cassés d’une volonté politique européenne anémique.

Quant à la perception que les grecs ont de leur pays, je serais tentée de dire qu’ils en ont vu d’autres, et bien pire, et que le grec a une capacité de résilience hors norme. Parce que rien ne lui a jamais été acquis. Parce qu’il est capable d’endurer et de surmonter des crises d’une telle ampleur, là où d’autres pays auraient tout mis à feu et à sang pour beaucoup moins que ça. Parce que c’est un pays qui a connu au seul XXème siècle, des invasions, des catastrophes, des guerres, des dictatures, des convoitises et des vagues d’exil en retombant toujours sur ses pieds. Et surtout, parce qu’il a finalement toujours compté sur ses seules forces pour s’en sortir, comme ce fut le cas de la résistance à l’ennemi pendant la seconde guerre mondiale ou à la dictature dans les années 70. Son histoire et son peuple en ont fait un pays où l’indépendance, la liberté et la fierté ne sont pas négociables.

Merci à Sophie Mavroudis pour ces réponses et à Elodie H. pour l’aide qu’elle nous a apportée.

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